Entretien avec Marine Jobert co-auteure de l’ouvrage "Perturbateurs endocriniens, la menace invisible"
Pourquoi ce titre? La menace des perturbateurs endocriniens est-elle bien réelle et si silencieuse?
Les perturbateurs endocriniens constituent une menace invisible pour au moins deux raisons. La première, c’est qu’il s’agit de produits chimiques autorisés, indécelables à l’œil nu et dont les effets apparaissent des années – et parfois une ou deux générations – après avoir été exposé. La seconde, c’est qu’il s’agit d’un problème majeur de santé publique dont la plupart des politiques se fichent éperdument et qui est, de ce fait, invisible dans le débat public. On connaît quelques substances « vedettes », comme le Bisphénol A interdit dans les biberons et les contenants alimentaires ; mais il y en a tellement d’autres ! Pourtant, 100% des électeurs ont des perturbateurs endocriniens dans leur organisme !
Pour vous, si il n’y avait qu’un message à retenir après la lecture de cet ouvrage sur les perturbateurs endocriniens , quel serait-il?
Le constat scientifique est limpide : depuis 30 ans, nous savons que des centaines de substances chimiques utilisées dans des produits de consommation courante détraquent notre organisme. Chaque jour, la liste des coupables s’allonge. Arrêtons de nous réfugier derrière plus d’études scientifiques et passons à l’action ! Ceux qui tergiversent autour d’hypothétiques produits de substitution montrent qu’ils prennent le problème dans le mauvais sens, puisqu’on découvre aujourd’hui que des produits de substitution sont eux-mêmes des perturbateurs endocriniens ! Ce qu’il faut, c’est se désintoxiquer de la chimie, et ce dans tous les secteurs.
Ce livre est un outil pour comprendre ce que sont les perturbateurs endocriniens et comment nous en sommes arrivés là, après sa lecture vous inviteriez le lecteur à faire quoi pour lui-même mais plus globalement pour changer les choses?
Cette révolution sur notre dépendance à la chimie qu’il faut, selon moi, opérer ne trouvera pas sa source chez les politiques, et encore moins dans les entreprises. Ce sont les gens qui doivent exiger de ne plus être empoisonnés par des perturbateurs endocriniens quand ils se livrent à des actes aussi anodins que manger, boire, se vêtir, se soigner, ou tout simplement respirer. Je ne crois pas à la seule vertu des actes individuels ; mais s’ils sont nombreux à dénoncer cet empoisonnement généralisé, à en faire un combat politique au sens noble, alors peut-être que les gens seront entendus. Ce livre apporte certes de bien difficiles nouvelles sur le bain de chimie que l’on nous impose à notre insu depuis quelques décennies. Mais il est aussi porteur d’un espoir fort : si nous savons ce qui nous arrive, nous pouvons agir et faire reculer toutes ces maladies liées aux perturbateurs endocriniens qui déferlent sur nous. Ces épidémies de diabète, d’obésité, de cancers hormono-dépendants ou d’autisme ne sont pas une fatalité.
Pourquoi ce titre? La menace des perturbateurs endocriniens est-elle bien réelle et si silencieuse?
Les perturbateurs endocriniens constituent une menace invisible pour au moins deux raisons. La première, c’est qu’il s’agit de produits chimiques autorisés, indécelables à l’œil nu et dont les effets apparaissent des années – et parfois une ou deux générations – après avoir été exposé. La seconde, c’est qu’il s’agit d’un problème majeur de santé publique dont la plupart des politiques se fichent éperdument et qui est, de ce fait, invisible dans le débat public. On connaît quelques substances « vedettes », comme le Bisphénol A interdit dans les biberons et les contenants alimentaires ; mais il y en a tellement d’autres ! Pourtant, 100% des électeurs ont des perturbateurs endocriniens dans leur organisme !
Pour vous, si il n’y avait qu’un message à retenir après la lecture de cet ouvrage sur les perturbateurs endocriniens , quel serait-il?
Le constat scientifique est limpide : depuis 30 ans, nous savons que des centaines de substances chimiques utilisées dans des produits de consommation courante détraquent notre organisme. Chaque jour, la liste des coupables s’allonge. Arrêtons de nous réfugier derrière plus d’études scientifiques et passons à l’action ! Ceux qui tergiversent autour d’hypothétiques produits de substitution montrent qu’ils prennent le problème dans le mauvais sens, puisqu’on découvre aujourd’hui que des produits de substitution sont eux-mêmes des perturbateurs endocriniens ! Ce qu’il faut, c’est se désintoxiquer de la chimie, et ce dans tous les secteurs.
Ce livre est un outil pour comprendre ce que sont les perturbateurs endocriniens et comment nous en sommes arrivés là, après sa lecture vous inviteriez le lecteur à faire quoi pour lui-même mais plus globalement pour changer les choses?
Cette révolution sur notre dépendance à la chimie qu’il faut, selon moi, opérer ne trouvera pas sa source chez les politiques, et encore moins dans les entreprises. Ce sont les gens qui doivent exiger de ne plus être empoisonnés par des perturbateurs endocriniens quand ils se livrent à des actes aussi anodins que manger, boire, se vêtir, se soigner, ou tout simplement respirer. Je ne crois pas à la seule vertu des actes individuels ; mais s’ils sont nombreux à dénoncer cet empoisonnement généralisé, à en faire un combat politique au sens noble, alors peut-être que les gens seront entendus. Ce livre apporte certes de bien difficiles nouvelles sur le bain de chimie que l’on nous impose à notre insu depuis quelques décennies. Mais il est aussi porteur d’un espoir fort : si nous savons ce qui nous arrive, nous pouvons agir et faire reculer toutes ces maladies liées aux perturbateurs endocriniens qui déferlent sur nous. Ces épidémies de diabète, d’obésité, de cancers hormono-dépendants ou d’autisme ne sont pas une fatalité.