Entretien avec François Veillerette co-auteur.
Vous êtes co-auteur de ce livre sur les Perturbateurs Endocriniens avec Marine Jobert, pourquoi un livre sur les Perturbateurs Endocriniens?
La question des perturbateurs endocriniens est une question majeure de santé publique. Dès 1997 le livre de Théo Colborn « L’Homme en voie de disparition » avait déjà tiré la sonnette d’alarme. Presque 20 années plus tard qu’avons-nous fait pour nous prémunir des perturbateurs endocriniens ? Rien ou à peu près rien ! Et pourtant on connait maintenant la longue liste des maladies liées à l’exposition à des perturbateurs endocriniens : infertilité masculine, anomalies congénitales, cancers, obésité, diabète, maladies cardiovasculaires, et troubles neurocomportementaux et de l'apprentissage… Ces maladies liées aux perturbateurs endocriniens représentent un coût financier écrasant pour la société et plongent des millions de familles dans la détresse. Il est donc insupportable que rien ne soit fait alors même que les preuves scientifiques de la dangerosité des perturbateurs endocriniens sont là ! C’est cela qui explique pourquoi nous avons voulu publier ce livre : il faut toucher le grand public qui ignore encore trop souvent tout de cette problématique de santé publique pour qu’à son tour le public exige une action législative forte et protectrice de la part des pouvoirs publics sur les perturbateurs endocriniens ! Le silence imposé par le poids des lobbies et la passivité du politique n’a que trop duré ! Nous donnons aussi dans le livre des conseils basiques pour se prémunir au maximum des perturbateurs endocriniens dans la vie quotidienne!
Que faire face à cette menace invisible?
Au niveau européen nous disposons déjà d’un nouveau règlement sur les pesticides (Reg 1107/2009) qui prévoit d’exclure les pesticides perturbateurs endocriniens pouvant avoir un effet néfaste pour l’homme. C’est un vrai progrès. Le problème c’est…que ce règlement n’est toujours pas appliqué (il aurait dû l’être dès la fin 2013 !) parce que les lobbies ont exercé une pression telle sur la Commission européenne que les critères qui permettront de définir ces perturbateurs endocriniens pour la mise en œuvre des dispositions du règlement n’ont toujours pas été arrêtés ! Aujourd’hui le risque c’est que, sous la pression des intérêts industriels, la Commission européenne adopte des critères faibles et restrictifs qui permettraient à de nombreux perturbateurs endocriniens de passer à travers les mailles du filet réglementaire et de continuer à mettre notre santé en danger. Les citoyens ont réagi en contribuant massivement à la consultation du public européen sur cette question- plus de 20 000 contributions -, en demandant des critères protecteurs pour définir les perturbateurs endocriniens qui devront être exclus dans le cadre du Règlement pesticides et en demandant qu’aucune modification des dispositions existantes dans les législations européennes sur les biocides et les pesticides ne soit mises en œuvre…car les lobbies voudraient bien détricoter le règlement sur les pesticides ! Aujourd’hui il faut donc continuer à faire pression sur notre gouvernement et sur l’Europe pour que les dispositions prévues sur les perturbateurs endocriniens pour les pesticides et les biocides soient appliquées et étendues aux autres législations concernées : REACH, cosmétiques….
Vous même que faite vous au quotidien pour y échapper?
Au quotidien on ne peut pas échapper à tous les perturbateurs endocriniens car beaucoup sont présents dans l’air que nous respirons, dans des objets auxquels nous ne pouvons pas échapper, etc.
Néanmoins nos choix personnels peuvent nous permettre d’éviter beaucoup d’expositions aux perturbateurs endocriniens . Ainsi je choisi l’alimentation biologique chez moi et quand c’est possible à l’extérieur pour éviter d’ingérer des résidus de pesticides dont beaucoup sont des perturbateurs endocriniens . J’évite les contenants alimentaires en plastique ou l’eau en bouteille autant que je peux, car de nombreux plastiques relarguent des composés perturbateurs endocriniens . Pour l’hygiène je fais le choix de produits simples et sûr : le savon, des shampoings labellisés bio. Je veille à choisir des tissus naturels et non traités. Voilà, tout ceci est assez simple et permet d’éliminer une grande partie des perturbateurs endocriniens de l’environnement familial !
Vous êtes co-auteur de ce livre sur les Perturbateurs Endocriniens avec Marine Jobert, pourquoi un livre sur les Perturbateurs Endocriniens?
La question des perturbateurs endocriniens est une question majeure de santé publique. Dès 1997 le livre de Théo Colborn « L’Homme en voie de disparition » avait déjà tiré la sonnette d’alarme. Presque 20 années plus tard qu’avons-nous fait pour nous prémunir des perturbateurs endocriniens ? Rien ou à peu près rien ! Et pourtant on connait maintenant la longue liste des maladies liées à l’exposition à des perturbateurs endocriniens : infertilité masculine, anomalies congénitales, cancers, obésité, diabète, maladies cardiovasculaires, et troubles neurocomportementaux et de l'apprentissage… Ces maladies liées aux perturbateurs endocriniens représentent un coût financier écrasant pour la société et plongent des millions de familles dans la détresse. Il est donc insupportable que rien ne soit fait alors même que les preuves scientifiques de la dangerosité des perturbateurs endocriniens sont là ! C’est cela qui explique pourquoi nous avons voulu publier ce livre : il faut toucher le grand public qui ignore encore trop souvent tout de cette problématique de santé publique pour qu’à son tour le public exige une action législative forte et protectrice de la part des pouvoirs publics sur les perturbateurs endocriniens ! Le silence imposé par le poids des lobbies et la passivité du politique n’a que trop duré ! Nous donnons aussi dans le livre des conseils basiques pour se prémunir au maximum des perturbateurs endocriniens dans la vie quotidienne!
Que faire face à cette menace invisible?
Au niveau européen nous disposons déjà d’un nouveau règlement sur les pesticides (Reg 1107/2009) qui prévoit d’exclure les pesticides perturbateurs endocriniens pouvant avoir un effet néfaste pour l’homme. C’est un vrai progrès. Le problème c’est…que ce règlement n’est toujours pas appliqué (il aurait dû l’être dès la fin 2013 !) parce que les lobbies ont exercé une pression telle sur la Commission européenne que les critères qui permettront de définir ces perturbateurs endocriniens pour la mise en œuvre des dispositions du règlement n’ont toujours pas été arrêtés ! Aujourd’hui le risque c’est que, sous la pression des intérêts industriels, la Commission européenne adopte des critères faibles et restrictifs qui permettraient à de nombreux perturbateurs endocriniens de passer à travers les mailles du filet réglementaire et de continuer à mettre notre santé en danger. Les citoyens ont réagi en contribuant massivement à la consultation du public européen sur cette question- plus de 20 000 contributions -, en demandant des critères protecteurs pour définir les perturbateurs endocriniens qui devront être exclus dans le cadre du Règlement pesticides et en demandant qu’aucune modification des dispositions existantes dans les législations européennes sur les biocides et les pesticides ne soit mises en œuvre…car les lobbies voudraient bien détricoter le règlement sur les pesticides ! Aujourd’hui il faut donc continuer à faire pression sur notre gouvernement et sur l’Europe pour que les dispositions prévues sur les perturbateurs endocriniens pour les pesticides et les biocides soient appliquées et étendues aux autres législations concernées : REACH, cosmétiques….
Vous même que faite vous au quotidien pour y échapper?
Au quotidien on ne peut pas échapper à tous les perturbateurs endocriniens car beaucoup sont présents dans l’air que nous respirons, dans des objets auxquels nous ne pouvons pas échapper, etc.
Néanmoins nos choix personnels peuvent nous permettre d’éviter beaucoup d’expositions aux perturbateurs endocriniens . Ainsi je choisi l’alimentation biologique chez moi et quand c’est possible à l’extérieur pour éviter d’ingérer des résidus de pesticides dont beaucoup sont des perturbateurs endocriniens . J’évite les contenants alimentaires en plastique ou l’eau en bouteille autant que je peux, car de nombreux plastiques relarguent des composés perturbateurs endocriniens . Pour l’hygiène je fais le choix de produits simples et sûr : le savon, des shampoings labellisés bio. Je veille à choisir des tissus naturels et non traités. Voilà, tout ceci est assez simple et permet d’éliminer une grande partie des perturbateurs endocriniens de l’environnement familial !